Gagner un tournoi majeur, amical soit-il, ne peut que faire passer notre team national à un cap supérieur, particulièrement quand c’est remporté devant le pays hôte.
La nette victoire remportée vendredi dernier devant le Chili en demi-finale du Tournoi de Kiri est venue à point nommé. Une victoire venue dissiper les doutes après le nul obtenu devant le Botswana quatre jours plus tôt en match comptant pour la 2e journée des éliminatoires de la CAN 2023.
Avec le match du Chili, la campagne du Mondial 2022 est bien lancée pour l’équipe de Tunisie. Une bonne entame du reste de la campagne du rendez-vous majeur de l’année pour notre team national. Une belle victoire en perspective même si elle a été remportée devant une sélection non qualifiée pour le Mondial qatari et en début de cycle. Mais le Chili reste le Chili, une grande nation du football sud-américain.
Face au Chili, l’équipe nationale a allié manière et résultat. Et pour cause : elle a joué sur ses propres valeurs et selon son style habituel, même si elle a surestimé son adversaire au départ et mis un peu de temps pour tâter le terrain. Mais une fois que la machine tunisienne a commencé à carburer, il était difficile pour les Chiliens de la stopper. L’ouverture du score par Ali Abdi quatre minutes avant la fin de la première mi-temps a facilité la tâche de ses coéquipiers, les mettant totalement en confiance. Il fallait confirmer après la pause, chose faite par Issam Jebali à une minute de la fin du temps réglementaire. Un joli but du reste !
Même état d’esprit…
Ce matin, le cadre reste le même, mais le contexte diffère légèrement. Il s’agit toujours du même tournoi, mais c’est une finale que l’équipe de Tunisie s’apprête à disputer, mais non pas face à n’importe quel adversaire, puisqu’elle aura à affronter le pays hôte, le Japon.
Gagner un tournoi majeur, amical soit-il, ne peut que faire passer notre team national à un cap supérieur, particulièrement quand c’est remporté devant le pays hôte. C’est tout l’enjeu de cette finale. La tâche de nos joueurs ne sera pas facile. Elle sera même beaucoup plus difficile que le match précédent, mais elle n’est pas impossible pour autant. Devant son public et suite à la large victoire remportée en demi-finale devant le Ghana sur le score sans appel (4-1), notre adversaire du jour aura un ascendant psychologique, rien que par le fait qu’il évoluera devant son public. Par ailleurs, l’horaire du match n’a pas été choisi au hasard. Le coup d’envoi de la finale sera donné à 18h55 (heure locale), ce qui permettra d’assurer une présence massive du public japonais.
Cela dit, terminer finaliste le tournoi de Kiri n’est pas chose mauvaise en soi. L’équipe de Tunisie, a tout à gagner et rien à perdre à sortir le grand jeu, ce matin, indépendamment du résultat final. Pour convaincre, il suffit de garder le même état d’esprit du match contre le Chili et ne pas perdre du temps à tâter le terrain. Il faudra se lancer dans la bataille dès le départ, confiant en soi et développant son style de jeu habituel. Car le potentiel, l’équipe de Tunisie en a. Les fois où elle a foiré, ce sont les fois où elle a perdu ses repères.
Faire une bonne finale, à même de remporter le tournoi, ne peut être que bénéfique pour l’équipe de Tunisie. Sortir un grand match fera franchir à la sélection un cap et accroîtra ses chances de trouver d’autres sparring-partners de premier rang et préparer ainsi de la meilleure des manières le Mondial qatari.
Notons que le staff technique national sera privé tout à l’heure des services du défenseur Nader Ghandri qui a contracté une blessure musculaire. Il devra être remplacé par Bilel Ifa.
Une chose est sûre : l’absence de Ghandri, ni d’aucun autre joueur du reste, ne pèsera pas dans la balance. Les joueurs qui fouleront la pelouse seront suffisamment motivés pour tout faire afin de gagner ce tournoi. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.